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ravinala971
7 mai 2016

ASSISTANCE MEDICALE

7/5/2016 - ASSISTANCE MEDICALE

 

 

Article paru dans Paris Normandie le 28 avril 2016

 

Médecin généraliste à Rouen, Jean-Jacques Dumesnil est à l’origine d’un généreux projet baptisé « Medicaéro ». Son but ? «Délivrer des soins par voie aérienne à des populations enclavées.» Madagascar a été une orientation très naturelle «car le niveau de vie y est très faible, la population jeune et le système médical peu développé notamment dans certains secteurs enclavés de l’île». À Madagascar, on comptabilise 1 médecin pour 20 000 à 30 000 personnes [pour comparaison, en France, la proportion est de 1 médecin pour 1 000 à 1 500 habitants, NLDR].

Épauler le système local

Problème : l’absence de route qui a conduit Jean-Jacques Dumesnil à vouloir développer une médecine par les airs en préconisant l’utilisation des pistes aériennes de brousse. «On compte 150 à 160 pistes sur tout le territoire, dont un tiers est en fonctionnement», indique le médecin rouennais. «Nous allons proposer des consultations spécialisées en brousse, dans les centres hospitaliers existants, ou dans les dispensaires. Nous nous déplacerons - avec l’appareillage - en avion. L’objectif est d’épauler le système local, d’intervenir au côté des médecins et d’aider à la formation des étudiants.»

Actuellement, l’association Medicaéro compte plusieurs médecins qui effectuent (à leurs frais) des missions à Madagascar afin d’évaluer au mieux les besoins des populations dans la région de Ampahiny (région sud de Tuléar). Jean-Jacques Dumesnil revient d’ailleurs d’une mission avec un ophtalmologue du Nord et un médecin du CHU de Rouen.

«Nous voulons dégager les grands axes sanitaires d’urgence, en concertation avec les autorités du pays. À Madagascar, la mortalité et la morbidité sont très importantes. Notre idée est d’offrir un maillon manquant. À terme, nous souhaitons organiser une veille sanitaire tous les deux ou trois mois, relayée par le corps médical local (à condition qu’ils soient suffisamment nombreux). À cela s’ajouteront des dépistages de maladies chroniques non transmissibles comme l’hypertension, le diabète, les maladies ophtalmo...».

Du côté des populations, les missions de Medicaéro commencent à être connues. «Il y a beaucoup d’espoir qu’il ne faut pas décevoir», raconte Jean-Jacques Dumesnil. «Les populations viennent, d’autant que les soins sont dispensés gratuitement. On saura si cela prend, si les patients reviennent».

Trois autres missions sont d’ores et déjà programmées dans les mois qui viennent.

Patricia BUFFE

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